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de mes rêves... à mes ailes...
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27 juin 2021

Marion

Encore une fois le pied de Marion resta pris dans une racine. Elle s’étala de tout son long, ses petites mains s’enfoncèrent dans une matière brune qui laissa s’échapper une odeur qui lui donna la nausée. Plus lentement que la dernière fois, elle fit glisser ses mains bien à plat sur le sol jusqu’ elles soient presque à toucher ses pieds puis elle se redressa telle une fine crosse de fougère déroulant ses frondes. La fatigue aidant, elle mit quelques secondes à retrouver son équilibre, puis elle regarda dégoûtée ses mains. Elle les plaqua contre le tronc de l’arbre le plus proche mais la multitudes de petites araignées au corps d’épingle et aux longues pattes qui s’égaillèrent de tous côtés lui firent pousser un un cri strident et un sanglot souleva sa mince cage thoracique mais resta silencieux. L’option d’essuyer ses mains contre l’arbre lui paraissant maintenant une très mauvaise idée, elle entreprit de tartiner soigneusement les jambes de sa petite salopette rose jusqu’à qu’elle pousse profond soupir quand un grondement monté de son petit ventre rond lui rappela qu’elle avait faim et soif et à nouveau des larmes perlèrent.
- « Maman ! »
Son regard courut autour d’elle, mais sous ses frondaisons épaisses le soleil couchant n’éclairait plus beaucoup. Courageusement elle avança encore un peu. Une ronce planta ses griffes dans sa cheville et lorsqu’elle tira lui laissa des griffures d’où perlèrent quelques gouttes de sang. Elle se laissa alors tomber au sol devant un gros caillou où un animal avait dégagé un endroit de toutes plantes et qui descendait légèrement en pente. Roulée en boule, le pouce à la bouche, le sommeil la submergea rapidement.
Marion n’avait plus froid, autour d’elle des petites boules de chaleur émettaient de légères plaintes douces. Une langue râpeuse léchait sa cheville. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, un long museau pointu dont les moustaches vibrantes lui chatouillait les joues, surmonté de 2 yeux d’or qui brillaient dans le noir, lui soufflait un souffle doux et tiède. L’animal la voyant réveillée, ronronna de plus belle et lui présenta son ventre. Les plaintes se transformèrent alors en piaillement aigus et 4 petites boules grises escaladèrent leur mère, puis se battirent contre Marion pour accéder au ventre chaud. Goulûment elles se jetèrent sur les tétines que leur mère leur avait subtilisées. Poussée par un instinct primaire qu’à son âge, l’éducation n’avait pas étouffé, elle saisit elle aussi une tétine et but.
Doucement la renarde la repoussa mais repue Marion dormait serrant dans ses bras un renardeau endormi.
- »Marion »
- »Marion »
On l’appelait.
Lentement , en rampant elle sortit du trou laissant la mère renarde terrorisée et feulante qui d’abord essaya de la retenir en plantant ses crocs dans sa petite chaussure puis choisit de défendre ses vrais petits.
Le soleil lui fit cligner des yeux. Lentement à sa manière malhabile de bébé d’un an, elle se remit debout et frappa des mains en entendant à nouveau son nom puis explosa de rire…
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