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de mes rêves... à mes ailes...
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3 mars 2002

point de rupture

           - Hey! Ici Leader à Petite Tête. C'est un garçon! La mère et 
l'enfant vont bien.
           - Et flûte encore un que je n'aurais pas vu naître.
           - Tu ne perds rien Petite Tête.
           - Oui et bien tu sais ce qu'elle te dit la Petite Tête? Que 
contrairement à toi l'Illusionniste, j'aime tenir mes promesses et ne 
pas fuir mes responsabilités.
           - Ici Leader, vous vous disputerez sur le tarmac à l'arrivée. Là ce 
n'est pas le moment. En tout cas tu ne sembles pas ravi par la nouvelle.
           -Tu m'autorises à l'exprimer?
            -Bah oui!
De légères poussées à droite, à gauche sur le manche et mon avion 
semble se balancer. Une plus forte et nous voilà qui partons en 
plusieurs tonneaux enchaînés avant de reprendre ma place dans la 
formation, en temps que charognard, je suis juste derrière le leader. 
J'imagine Marco sur ma droite qui doit être furieux, il a vu passer 
mes ailes juste sous sa carlingue. Mais un bip retentit.
           - Petite tête à Leader, contact à quatre heures
           - Je n'ai rien.
           - À quatre heures. Très fugitif mais réel lors du dernier tonneau.
           - Leader, ici aiglon droite, contact à quatre heures. Putain des 
missiles. Je croyais que nous avions l'autorisation de survoler leur 
pays?
            - Ce sont peut-être les sauts de cabris de l'autre animal qui leur 
ont fait peur.
Notre formation explose.
Comme je m'en doutais c'est aiglon droit qui s'est fait accrocher. Je 
colle au train du leader. Il doit arriver à destination quoi qu'il 
arrive.
Mais il n'y en a pas qu'un! Mais c'est quoi ce binz?
          - ho! Leader, tu as eu la base? Tu les as prévenus?
          - Oui ils ne comprennent pas.
          - Ah! Ouais comme d'hab, et nous on se démerde. Je 
suis accroché.
L'écran de l'ordinateur de l'avion, me montre le missile qui me suit 
telle une sangsue. Au loin un flash. Je tourne la tête, des débris 
d'avion retombent vers le sol comme de gigantesques résidus d'un 
macabre feu d'artifice. Pas l'ombre d'un parachute.
           - Salaud! Mon vieux moi tu ne m'auras pas! J'ai un gamin tout 
neuf qui m'attend.
Le monstre métallique me double avec un sifflement strident. Cette 
fois c'est à moi de l'accrocher et il explose. Je dois rejoindre les 
autres. Plus que quatre contacts. Où sont passés les trois autres. 
J'essaie de ne pas penser au pire.
           - Petites tête à leader, vous êtes où?
           - J'ai pu continuer seul. Rejoignez-moi!
À quatre cents pieds en-dessous nous, je ai les rois autres en 
contact visuel. Je décroche pour les rejoindre avec les deux aiglons.
                    -Petite Tête à Leader. J'ai un soucis.
                   - Encore?
 -Sapin de Noël!
Devant moi tous les voyants se sont éclairés en même temps et tous 
les bips et sirènes se sont mis à hurler. J'essaie de redresser mais 
au contraire le nez pointe de plus en plus vers la planète. Je sens 
ma combinaison me serrer à me faire mal mais le voile noir arrive 
malgré tout!
Lorsque j'ouvre à nouveau les yeux, le point de rupture est atteint, 
mon manche ne réponds toujours pas, il n'y a plus de bruit. Tant pis 
pour l'avion! Ma main gauche saisit la poignée salvatrice mais aurais-
je encore le temps? Mes bras se sont croisés instinctivement sur ma 
poitrine pour saisir les bretelles du parachute. Je ferme les yeux. 
Je prends un fantastique coup de pied au cul. Ma tête plaquée contre 
le siège prend elle une magistrale gifle.
Lorsque la boule de feu que libère l'explosion de l'avion monte vers 
moi, je plie les jambe, tentative misérable d'échapper à ce feu de 
l'enfer. Par chance, un coup de vent me déporte, me sauvant de la 
fournaise.
Le sol se rapproche trop vite, le choc est terrible, j'ai 
l'impression que mes jambes explosent, je roule sur le sol et là tout 
s'arrête.
La vie, la mort se rejoignent pour se disputer ma pauvre carcasse.

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