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de mes rêves... à mes ailes...
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12 juin 1999

cambrai retrouvailles

J'étais retourné sur Cambrai, le coeur en écharpe. À peine arrivé, je tentai vainement de la joindre mais le téléphone sonnait dans le vide et je finis par renoncer vers vingt-trois heures, tremblant de m'être trompé en l'écrivant.

Toutes la soirée, les jumeaux me pressèrent de questions sur leur Papy et sur cette Catherine dont je leur parlais pour la première fois.

Longtemps dans le lit, couché sur le dos, une puce sur chaque bras, je restais les yeux dans le vide, incapable de trouver le sommeil. Demain matin allais-je juste me réveiller d'un beau rêve?

 

_ « Allô, bonjour madame, oui il est là... »

J'enlevai le combiné des mains de Anne à genoux sur le lit.

_ « Allô!

_ « Robert c'est ta fille?

_ « Cath? Oui. Mais... quelle heure est-il?

_ « Deux heures trente. Tu habites Cambrai même?

_ « Heu oui pourquoi? Tu es où?

_ «  À l'aéroport de Lille. »

Je fus debout instantanément.

_ « J'arrive! Je viens te chercher. Tu aurais pu me prévenir? Je serai là dans quarante-cinq minutes, une heure. »

Debout  sur le lit, les deux jumeaux sautaient en dansant.

_ « On va aller voir les gros avions, on va aller voir les gros avions...

_ « Qui vous a dit que vous veniez?

_ « Oh! Papa! »

Je me mis à rire.

_ « Enfilez vos combinaisons, on y va! »

Quelques minutes plus tard, nous étions tous les trois avec Kenzo sur la route vers L'aéroport de Lille-Lesquin. Il faisait très froid et je les couchai à l'arrière chacun dans un sac de couchage.

_ « Papa, tu nous racontes encore qui est cette dame? »

Une heure plus tard, les deux dormaient profondément Je me garai devant le terminal et laissant Kenzo assis à ma place, je pénétrai dans l'aéroport désert. Je repérai vite Cath assise sur un banc tournant le dos à la porte. Je m'approchai le plus silencieusement possible. Le petit « R » sur sa nuque m'hypnotisait. Je me penchai au-dessus de son dossier pour lui mettre les mains sur les yeux comme elle me l'avait fait des centaines et des centaines de fois étant petits lorsque je vis l'enfant qui dormait la tête sur ses genoux. Je ne finis pas mon geste, me retrouvai à genoux sur le siège juste derrière elle. Elle se retourna et me sourit.

_ « Elle s'est endormie.

_ « Elle?

_ « Oui ta fille: Roberta! »

Mon regard allait de la mère à la gamine endormie. Je ne discernais pas ses traits, cachés par des cheveux longs et très bruns dépassant de la capuche d'un sweat.

_ « Ma fille?

_ « Oh oui! certaine. Elle est née le 14 avril 1976. Tu m'aides? »  Scotché par cette annonce de paternité à laquelle je ne m'attendais pas, je m'étais assis totalement. Je me levai et faisant rapidement le tour du banc, je vins au-devant d'elles. « Tu ne m'embrasses pas? »

_ « Si, si! » Complètement sous le choc, je restai comme paralysé. Cath se mit à rire. Il n'avait pas changé comme elle.

_ « Tu peux la porter ou je la réveille?

_ « Non, je devrai y arriver. »

Le plus doucement possible je pris l'adolescente dans mes bras. Ma fille! Sa mère ouvrit la porte latérale du combi. Le bruit sûrement la réveilla. Elle ouvrit les yeux. J'y reconnu mes gènes: ils étaient bleus lavande.

_ « Bonjour mademoiselle! »

Elle me sourit et je la posai sur la banquette. Cath après avoir refermé la portière s'était collée à moi,  me passant ses bras autour de la taille, leva son visage vers moi.

_ « Elle te plaît? Je l'ai bien réussie, non? Aussi jolie qu'intelligente, comme son père!

_ « Alors c'est vous mon géniteur?

_ « Il semblerait! J'espère que je ne te déçois pas trop?

_ « Non, ça va. C'est vrai que vous êtes pilote? C'est quoi comme caisse ça? Je pensai que vous auriez au moins une porsche!

_ « Et bien, non! Je vous présente ma petite pomme, c'est un combi wolswagen, c'est mon carrosse. Et je ne l'échangerai pour rien au monde contre une porsche. Mais dépêchons-nous de rentrer que nous avons une heure de route devant nous. Tu n'as qu'à te coucher avec les petits tu seras mieux, tu vas voir! »

Et la faisant se lever, je transformai la banquette en lit. Les deux petits apparurent dormant se tenant serrés l'un contre l'autre.

_ « Oh ils sont trop mignons! Maman m'a montré leur photo. Et lui, c'est un ou une? »

Kenzo sagement assis entre les deux sièges avant attendait que je lui dise de venir en battant de la queue.

_ »C'est il, c'est Kenzo! Allez hop va t'allonger avec eux. Tu n'as qu'à te coucher contre lui, c'est une bonne, très bonne bouillotte et il adore les câlins. Quant à ta mère et moi nous allons à l'avant! Fichtre il est trois trente et je bosse à sept heures. Je ne dormirai pas beaucoup cette nuit. » Assis derrière mon volant, tout en démarrant, je regardai Cath. « Je pense même que je ne dormirai pas du tout qu'en pense-tu? » Son large sourire, confirma mes craintes ou plutôt mes espoirs.

 

 

 

 

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