Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
de mes rêves... à mes ailes...
de mes rêves... à mes ailes...
Publicité
Newsletter
Albums Photos
Derniers commentaires
Archives
6 juillet 2022

Oda 3 : Mellia

Oda 3 : Millia

 

 

Les Monstres que nous poursuivons depuis plusieurs jours, nous les connaissons hélas, que trop bien. Cela fait un certain temps que nous les pourchassons sans répit mais surtout sans résultat.

Mais là, le hasard a voulu que malheureusement deux de nos éclaireuses tombent sur ces monstrueux colosses. Les deux ont été capturées mais l'une d'elle a fait le sacrifice suprême pour que l'autre puissent se sauver et venir nous prévenir.

Le groupe dont je fais parti, a laissé aux autres sœurs trop âgées, le devoir de pleurer et d'honorer ces deux courageuses.

Et je suis fière de partager le sang de celle qui a donné sa vie.

Laissant malheureusement derrière elles deux jeunes fillettes.

J'ai eu du mal à convaincre les mères et surtout ma mère à me laisser partir pour aller la venger. Je n'y ai réussi qu'en lui promettant lors d'une discussion en tête à tête que cette fois, je ne reviendrai pas seule.

 

Nous laissons nos hommes et nos jeunes enfants derrière nous. Nous les retrouverons dès que nous repasserons pour retourner chez nous. Enfin leurs femmes car moi, je n'ai pas encore choisi celui qui portera mes enfants.

En attendant notre retour, ils soigneront et reconstruiront ce qu'ils pourront.

Nous, les guerrières, notre mission est de rattraper ces malfaisants et pour cela, nous poussons nos petites juments au maximum. Nous mangeons, nous dormons sur le dos de nos "filles de l'air" sans jamais mettre pied à terre même pour changer de monture.

 

Hélas, dans une clairière, le coeur rempli de tristesse et de haine, nous faisons halte.

Nous regrettons alors amèrement de ne pas avoir nos reproducteurs.

À nous la pénible tache de ramasser les corps nues de toutes ces femmes et de ces fillettes que ces chiens ont souillées avant de les abandonner au bord du Styx.

Nous les pleurons et les préparons avec l'amour qu'une sœur doit à une autre sœur, avant de les remettre entre les mains de notre mère à toutes : Diane qui règne sur le Monde des morts.

 

A l'écart, gît un enfant mâle au longs cheveux presque blancs tellement ils sont clairs.

Mellia le saisit délicatement dans ses bras. Il ne pèse presque rien et son cœur se serre devant toutes ces morts inutiles.

Doucement avant de se relever avec son funeste fardeau, elle caresse le doux visage au traits si fins. Elle adresse une prière à la mère pour qu'elle lui fasse bon accueil bien qu'il ne soit pas du bon sexe.

- Vite, Faria, j'ai besoin de toi, cet enfant n'est pas mort. Le petit garçon a ouvert des yeux, d'un bleu plus pâle que l'eau des sources. Hélas, regarde, il est aveugle comme les plus vieilles.

- Non Mellia, vois comme il te fixe. Il a une plaie à la tête mais sinon il semble aller. Mets-le debout.

Les deux guerrières sourient en se regardant lorsqu'à peine debout, un peu chancelant, les yeux clignant sous l'âpre soleil de midi, de ses mains, il cache son entrejambe.

- Faria, il a quel âge d'après toi ?

- J'ai bientôt 11 printemps.

Sa voix est encore aigu avec ce léger trouble qui annonce l'âge du changement.

- Tiens, tu comprends donc notre langue ?

- Oui, vous êtes des amazones, de dangereuses tueuses d'hommes.

- Nous ne tuons que les hommes qui tuent ou enlèvent des femmes.

- Fais-tu parti de ces hommes ?

- Non, mon peuple ne porte pas d'armes.

- Belle idée encore, que celle-là ! Vos hommes sont des pleutres qui se cachent au lieu de défendre leur foyers. Bon Mellia, il n'est pas mort, il n'a pas besoin de nous, repartons. Les autres, chevauchent déjà. La femme âgée secoue la tête devant l'expression sur le visage de son amie. Non Mellia, il est déjà top vieux et regarde comme il est maigre et faible.

- J'ai promis aux mères de me choisir un reproducteur. Je tiens donc le pari. Et puis, sa chevelure sera du plus bel effet sur mon heaume.

Elle n'a pas fini sa phrase que déjà, elle saute sur sa jument et d'un geste vif soulève le gamin qui pousse un cri mais lui entoure la taille de ses bras, à peine assis derrière elle, le cheval déjà au galop.

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité