Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
de mes rêves... à mes ailes...
de mes rêves... à mes ailes...
Publicité
Newsletter
Albums Photos
Derniers commentaires
Archives
28 mai 2022

l'enfant 2.3

L'enfant 3.1



Quelqu'un toque à la porte.

  • - Ne bouge pas, je vais voir qui c'est .

  • Il dépose un baiser sur les lèvres tendues vers lui de la jeune femme et sur la joue de son fils qui tête goûlument.

  • - William, t'es là ou on enfocne la porte ?

  • - Hé André ça ne va pas ? Pourquoi tant de violence ? Et puis vous allez...

  • William cligne des yeux ébloui par le soleil lorsqu'il ouvre la porte.

  • André le bouscule et lui met dans les bras une petite fille qui lui entoure le cou de ses bras qui sentent les fraises tagada.

  • - Bonjour William.

  • - Bonjour Aglaé, tu n'as pas classe ?

  • - J'ai pas classe le dimanche, t'es fadat dans ta tête toi !

  • - Oui je crois que je suis fadat dans ma tête.

  • André pose les deux packs de bière sur le long comptoir de cuisine moderne tout en inox.

  • - Johanna arrive avec la viande pour le barbecue, elle discute avec la meuf de Philippe, moi cette nana m'énerve mais alors m'énerve. Mais toi mon gars tu ferais bien d'enfiler un falz car que tu te balades en bioxer avec nos gonzesses ça va pas le faire.

  • - Vous m'avez réveillé.

  • Il retourne dans sa chambre. Son lit n'est même pas défait au milieu la pochette cartonnée. Pourtant il sait qu'il vient de se réveiller, tout son corps le lui crie. Au pied de son lit son sac qu'il a ramené de l'hôpital lui non plus n'a pas été ouvert.

  • - William tu es où ?

  • - Laetitia ? J'arrive, j'arrive.

  • Il se retourne et ouvre la porte puis la referme. Derrière, Ses collègues et leurs femmes l'ont regardé surpris. Il ouvre son armoire, à gauche ses uniformes et à droite ses tenues civiles. Il enfile un pantalon et un teeshirt. Il a bien besoin d'une douche mais là il n'a pas le temps. Il reste un moment le bras levé, le teeshirt au-dessus de sa tête. Son bras sent encore l'odeur de sa métisse. Est-il en train de devenir fou ?

  • Une dernière fois avant de sortir, son regard fait le tour de sa chambre. Un king size au ras du sol avec au-dessus, au plafond, un immense miroir, tout comme la porte du placard qu'il vient de refermer. En face la baie vitrée avec ses vitres opaques. Non jamais cette pièce n'a accueilli un vrai couple, cette pièce même non utilisée sent la baisse, l'amour libre qui font de lui ce qu'il est : un célibataire qui ne vit que pour la drague sans lendemain. L'autre William ce n'est, ne peut être lui.

  • Il ferme les lacets de ses basket et se dirige vers la porte.





  • - André, alors ce barbec il est allumé ?

  • - André ? Son petit rire se répercute contre les murs de la grande pièce. Je te dirais c'est une bonne idée, si tu l'invitais ? Je mangerais volontiers quelques chipos.

  • Antoine dans sa chaise haute, joue avec ses céréales puis se penche vers le sol, tend sa petite main à la paume rose comme une jolie fleur à la douceur printanière. Son père ramasse le couvert et va le jeter dans l'évier en granit noir. Dans le tiroir de l'immense vaisselier. il s'en saisit d'une autre qu'il lui donne puis rejoint sa femme qui à genoux devant le lave-linge vide le linge dans une grosse panière en osier. Il l'aide à se relever et l'entraîne dans une valse folle en suivant la chanson que chante Brel à travers la playlist de Laetitia sur Deezer.

  • - Mon grand foufou.

  • - Oui c'est toi qui me rend fou, fou de bonheur.

  • - Lâche-moi maintenant, il faut que j'aille étendre mon linge.

  • - Donne je vais te le faire.

  • William lui dépose un baiser dans le cou, passe les doigts dans les cheveux bouclés de l'enfant puis ramasse la panier.

  • Il ouvre la porte.

  • - Ah enfin te voilà ! Nous étions à deux doigts de venir t'habiller nous-même. Et merci pour la barbaque, je me doutais que tu penserais à nous l'emmener. Gabriel, une bière pour notre hôte.

  • William laisse son collègue le débarasser de la caisse en plastique contenant des quart de poulet.

  • Un truc lui échappe mais il n'arrive pas à savoir quoi.

  • Gabriel lui tend la petite bouteille brune dans la fraîcheur achève de le sortir de son état second.

  • - Dis-moi Will pourquoi est-ce un mec comme toi qui a une maison parfaite pour une famille et nous qui vivons avec nos gamins entassés en appart ?

  • - Un jour peut-être aurais-je ma propre famille.

  • - Pour ça mon gars faudra que tu vois les femmes autrement que comme des kleenex ?

  • La jeune femme à la peau cuivrée qui vient de lui glisser ça, la main sur son épaule, le fait sursauter.

  • - Laetitia ?

  • - Oui ?

  • Il secoue la tête .

  • - Non rien.

  • Il y a quelsques années déjà, il a tout fait pour se mettre la jeune pilote dans son lit mais elle a toujours opposé un nom ferme et définitif et il a fini par laisser tomber mais c'était la première fois qu'il aurait accepté de se ranger.

  • Sa bouteille vide vient en rejoindre d'autres dans la poubelle et déjà il soulève le couvercle de la glacière bleue où seuls encore quelques glaçons surnagent dans l'eau qui stagne au fond. Il n'a pas vraiment soif, il a juste besoin d'une autre bière. Il y a dans son frigo, il n'y a pas grand chose dans son américain, mais des bières, toujours.

  • Autant dehors il fait beau et chaud, atant à l'intérieur, les petites fenêtres n'éclairent pas grand chose. L'avantage c'est que en été qui dure huit mois ici, il fait frais à l'intèrieur.

  • - William écoute ton fils.

  • Du petit refrigérateur William sort un cubi de jus d'orange dont il se sert un grand verre. Puis va s'asseoir en face de sa femme et de son fils.

  • - Vas-y lis mon fils.

  • Le garçonnet très fier suit du doigt les mots de son livre d'école qu'il déchiffre avec application.

  •  

  •  

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité