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de mes rêves... à mes ailes...
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3 janvier 2019

les chiens Le réveil.

Lorsque je repris conscience j’étais secoué dans tous les sens tenu dans les airs par une jambe, par une poigne d’acier, ma tête flottant à un bon mètre au-dessus du sol.

Dans les mêmes circonstances, bon nombre aurait hurlé de terreur, moi je me contentais de laisser ma vessie se vider… sûrement une bonne vieille réaction de survie, pour ne pas montrer à celui qui menace votre vie que vous êtes justement encore en vie.

Malheureusement pour moi, celui ou plutôt celle qui me trimbalait était suivi par un de ses congénères et son visage, enfin sa gueule se trouvait juste en face de mon visage, ses yeux cruels rivés aux miens.

Je le vis retrousser les lèvres, laissant apparaître d’autres crocs moins longs que les quatre déjà saillants mais semblaient-ils tout aussi pointus. Ses yeux se rétrécirent et tout en continuant à courir à quatre pattes à la manière des petits pré-hommes qui pullulaient sur notre continent, il accéléra pour se rapprocher et tendit une main vers moi.

On me fit alors décrire un large cercle en vol plané et j'atterris violemment sur l’épaule de celle qui me portait. J’eus l’impression que tout mon corps s’était disloqué sous le choc. Malgré tout, je réussi à m’agrippais à sa fourrure rase, douce, comme le velours dont se paraient les femmes chez nous.

Elle ralentit et je ressentis un sorte de choc se propager d’une épaule à l’autre.

Je vis alors celui qui la suivait ralentir, se laissant un peu distancer, secouant la tête en grognant. Il jappa alors dans sa direction tout en comblant la distance. Elle sembla lui répondre d’un grondement sourd et d’un court aboiement. Mais ce n’était pas possible ! Tout le monde sait que ces animaux monstrueux ne parlent pas, Ils n’ont ni conscience, ni âme, comment alors pourraient-ils vouloir communiquer. Et puis d’ailleurs pourquoi étais-je encore vivant ? Jamais de mémoire d’hommes on n’avait vu ces monstres faire des prisonniers. Lorsqu’ils tiennent l’un d’entre nous, ils le dévorent sur place, habituellement en le décapitant d’abord. Souvent même ils se battent entre eux pour la possession d’un corps ou d'un simple morceau de corps.

L’autre leva la tête vers moi et émit un aboyant bref. Alors celle qui me tenait émis un grondement sourd et doux qui me sembla sortir directement de son ventre. Ce ronronnement monstrueux me terrifia et me rassura tout à la fois.

Pour me lancer sur son épaule et frapper le mâle, elle m’avait lâché. J’aurais pu alors tenter de m’enfuir mais c’était la mort assurée. Une chute de plus de trois mètres et l’autre ne m’aurait pas loupé. Lui ou un autre… car du haut de mon perchoir j’en avais aperçu d’autres courant comme les miens dans la même direction, seul ou par groupes de deux ou trois, pas plus.

Ils allaient vers l’Est. A l’opposé de notre continent. Mais pourquoi vers l’Est… Peut-être le découvrirai-je .

D’un coup elle décida d’accélérer et se laissa tomber à quatre pattes tout en me poussant plus sur son cou où je lui fis comme une écharpe. Une écharpe vivante, qui constituerai son prochain repas.

Chez moi je montais des Kézias, ces gros quadrupèdes sauvages à la viande amère. On devait les monter en leur sautant par surprise sur le dos et se tenant à la peau flasque de leur cou. Ils partaient alors dans un galop fou et ce jusqu’à ce qu’ils s’écroulent, mortellement terrassés de fatigue. Nous nous en servions pour nous déplacer ainsi de cité en cité.

Son cou était aussi large que le cou d’un Kézia et je m’y installais à califourchon m’agrippant difficilement, sa tête étant totalement dépourvue de poil. Et je me laissai bercer par les mouvements souples et rythmés de sa course.

 

 

 

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