Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
de mes rêves... à mes ailes...
de mes rêves... à mes ailes...
Publicité
Newsletter
Albums Photos
Derniers commentaires
Archives
23 mars 2010

rêve ailé... courte réalité...

J'ai peur!
Une angoisse qui me prend aux tripes et tire sur mes jambes. Elle contracte mes muscles et doit me donner un sourire constipé.
Au loin les enfants me surveillent. Mon fils d'abord surpris, me montre sa main, le pouce en l'air. Son fils applaudit en me tendant les bras.
La pilote met son casque, je l'imite. Le silence se fait, nous voilà coupés du monde.
Il fait chaud déjà dans ce petit habitacle, pour pouvoir enlever mon sweat, je dois ôter mes écouteurs. Le bruit des moteurs des autres avions et des motos qui tournent sur le circuit juste à côté, me surprennent. Vite, vite je replonge dans ce silence qui ouatait mon rêve.
- ça va derrière?
- Oui merci!
Je n'avoue pas ma trouille qui doit pourtant être bien visible. Je souris encore une fois aux enfants l'accompagnant d'un geste de la main.

Je sens sous mes pieds l'avion qui vrombit, qui s'éveille et prend vie. Voilà plus de possibilité de reculer. Mais je n'en ai pas envie. Je vais enfin réaliser mon rêve de petite fille. Mon rêve d'ado et de femme.
Nous roulons, dans ma tête je révise tout ce que j'ai pu lire ou appris dans mes simulations. Je m'imagine le manche dans la main, et l'autre sur la poignée des gaz, j'accélère doucement jusqu'à 65... mais voilà que mon estomac me fait reprendre contact avec la réalité, nos roues ne touchent plus le sol, ça y est, j'y suis, nous volons et lentement mais sûrement nous nous éloignons du plancher des vaches.
J'exulte, je frémis. Ma peur s'est envolée, comment aurait-elle pu résister à tout ce bonheur, cette joie qui m'envahit et me rend presque euphorique.
-ça va derrière? Si vous avez mal au coeur vous le dîtes et nous atterrissons.
-Non non pour ça rien à craindre, merci!
Je serre mes abdos. Si jamais l'envie de vomir me prenait et bien je la ravalerais, je ne la laisserais pas me submerger, non mais des fois! Moi qui n'ai pas le mal de mer je n'aurai pas le mal de l'air. Il en va aussi de mon honneur!

L'avion s'est stabilisé et nous flottons entre la Terre et les nuages. Je flotte avec lui. Plus rien n'a d'importance, je vole. Bien sûr ce n'est pas moi qui tiens les commandes mais est-ce là le plus important sur l'instant?
Je sais maintenant que je ne me suis pas trompée, je sais qu'un jour je réaliserai mon rêve jusqu'au bout. Un jour comme beaucoup d'autres je décrocherai mes ailes, même si elle sont moins impressionnantes que celle de nos beaux chevaliers. Mais je partagerai avec eux ces bleus horizons.

Je découvre en petit pendant plus d'une heure, tous ces édifices qui me semblant si grands en les regardant la tête levée.
Nous nous extasions devant ces petits châteaux qui se cachent si bien aux vulgaires terriens.

Plusieurs fois nous chassons les balises pour nous orienter. Le copilote la carte dans les mains me donne les noms des villages que nous survolons.
J'immortalise par quelques photos, ces instants magiques.

Malheureusement le rêve doit s'arrêter et nous nous approchons du terme de notre périple.
Pour immortaliser ma trop courte évasion, je filme l'atterrissage, lorsque je la visionnerai, je sais que je retrouverai toutes les sensations.

Enfin le moment des adieux est arrivé, mon joie est toujours là et c'est avec une réelle reconnaissance que je remercie celle qui a offert tant de plaisir au vulgaire sac de sable que j'ai été pendant un trop petit laps de temps.

Durant le voyage en voiture qui me ramène à mes pénates, mon coeur me rassure plus que mon esprit. Ma pilote avait 55 ans lorsqu'elle a passé son brevet avion et 56 lorsqu'elle a passé celui hélicoptère. Elle m'a rendu l'espoir et a regonflé mes plumes qui un jour je le sais couvriront mes ailes.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité