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de mes rêves... à mes ailes...
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31 octobre 2014

la boite

Lorsque la sonnerie de la porte se fit entendre, Madame Jonhson discutait au téléphone avec Madame Duval qui habitait la maison mitoyenne à la sienne, debout dans l'entrée de sa maison. Elles étaient en train de mettre au point une tactique infaillible pour gagner lors de leur future partie de bridge hebdomadaire qui tombait justement le soir même alors que dans la rue leur enfants déguisés iraient de porte en porte réclamer des bonbons.

Deux ans auparavant Noël était tombé un vendredi soir. Et bien 4 familles dans le quartier n'avaient pas réveillonné.

 

Sans s'arrêter de parler elle ouvrit grand la porte d'un geste agacé et eut l'impression de voir disparaître quelqu'un au coin de sa haie de sapinette.

  • Personne bien sûr, sûrement un de ces sales gosses qui commencent sa journée à enquiquiner les braves gens. Oh mais qu'est-ce cela ?

 

Elle se pencha alors pour ramasser la boîte que son pied venait de heurter. Elle ressemblait sans vraiment y ressembler à ces paquets postaux blancs et jaunes. Dessus en gros elle lut : « si vous l'ouvrez ce sera à vos dépends » son cerveau traduisit : Billy !

 

Prénom qu'elle hurla en rentrant chez elle, refermant la porte à l'aide de son pied, ses deux mains étant pleines. Madame Duval chez elle écarta momentanément le combiné de son oreille en faisant la grimace. « sale gosse » pensa t-elle puis reprit avec son amie la conversation là où elles l'avaient arrêtée, cette dernière s'étant délestée de la dîte boîte sur la table de la cuisine.

Le Billy ne fut pas long à arriver, ayant compris au ton péremptoire de sa mère qu'il devait se dépêcher, abandonnant son amie Margot dans sa chambre. Sa mère lui indiqua la cuisine du menton. Là il ne mit guère de temps à repérer la boîte qui pourtant aurait pu passer inaperçue au milieu des restes de vaisselle, datant aussi bien de la veille que du petit déjeuner que du déjeuner. D'ailleurs Billy en bon adolescent que la faim semble travailler aussi bien le jour que la nuit, se coupa un morceau de pain, enfin la moitié de la dernière baguette tout en détaillant ce qui l'emmenait là. Il ne lut pas son prénom mais la même inscription que sa mère qui se traduisit chez lui par  « cap ou pas cap ? » et d'une main il l'ouvrit. Il resta perplexe devant le vide abysinal qu'il y découvrit autant surpris que déçu il se retourna et fit un pas vers la porte d'où il appela Margot d'une voix aussi puissante que celle de sa mère ce qui fit rouspéter cette dernière.

Margot qui avait eu le temps de se remettre de ses émotions ne se fit pas prier pour descendre le rejoindre. Toujours au téléphone, Madame Jonhson lui indiqua la cuisine de la manière qu'à son fils mais accompagné cette fois d'un soupir.

 

A peine dans la pièce l'adolescente ne vit qu'une chose : une jolie boite rose pailletée dont elle se saisit de suite.

  • oh c'est pour moi ? Billy tu es vraiment trop trop chou. Billy ? Billy, tu es où ?

 

Une demi-heure venait de s'écouler lorsque Madame Jonhson commença à se demander ce que son fils et sa copine pouvait bien fabriquer dans sa cuisine.

  • Tu crois qu'ils pourraient être en train de me faire la vaisselle, gloussa-t-elle fière de son humour.

  • Oh moi j'opterais plus pour d'autres bêtises, vas-y donc voir un peu.

Suivant le conseil de son amie, en deux pas elle se retrouva là où peu de temps auparavant se tenait son fils puis sa copine. Rien n'avait changé dans la pièce sauf que sur la table manquait la moitié d'une baquette et trônait une boîte qui lui fit de suite penser à une sorte de distributeur automatique de cartes à jouer comme ceux qu'utilisent les pros. Pour la première fois de la journée elle s'arrêta de parler et posa le combiné du téléphone.

 

Au début Madame Duval continua à monologuer puis s'étonnant de ne pas recevoir de réponse raccrocha énervée de l'impolitesse de son amie. Mais elle rappela immédiatement pour raccrocher de suite un peu furieuse. La ligne de sa voisine sonnait occupée. A qui pouvait-elle bien téléphoner en dehors d'elle ?

Après avoir vainement tenté de la joindre encore deux ou trois fois, elle fit le numéro de la police à qui elle raconta une histoire abominable où Billy tuait sa mère dans une crise de folie furieuse.

Lorsque la police pénétra au numéro 666 de la rue, la maison était silencieuse seul dans la cuisine posé sur la table au milieu des reliefs de repas, un combiné de téléphone émettait un lancinant biiiiip biiiiiip biiiiiip sinistre.

 

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