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de mes rêves... à mes ailes...
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21 mars 2006

le guide

Le guide, charmant par ailleurs, essayait de parler un français sans accent,mais tous ses efforts n’arrivaient qu’à accentuer celui qui nous révélait ses origines indigènes de cette magnifique île. Depuis le début du voyage mon très collant voisin me parle sur un ton de badinage de la vie de rêve des habitants de cette petite île, mais qu’en sait-il cet espèce d’escrogriphe aux cheveux jaunis de teintures et aux chemises hawaïennes? Cette île n’aurait du être qu’une escale sur le long périple pour rejoindre ma tendre moitié, loin, très loin, dans les Indes. Mais dans l’avion, à la vue de cette île rougissante de tous ses splendides flamboyants, je décidais d’y rester quelques jours; je trouvais sans difficulté une chambre d’hôte au cœur de la vieille cité. Ainsi plusieurs jours durant je traînais mes savates au fil des rues sales bordées de maisons blanches de style colonial et me laissais imprégner par tout ce kaléidoscope de couleurs crues et violentes, d’odeurs âcres et suaves et des bruits de ville pauvre mais grouillante de vie... Je fus rattrapée par la fête, un jour de fête lumineux de bonheur pour tous sans exception, car riches ou pauvres ce jour là se cachait derrière un masque assorti aux somptueux costumes fabriqués patiemment à la main pendant un an, pour n’être mis qu’un jour, mais quel jour! Et le lendemain si ils avaient de la chance serait vendu à quelque riche touriste pour financer celui de l’année suivante,encore plus beau et encore plus décoré de mille froufrous... Ce jour là les enfants comme les adultes sont plus qu’au paradis, ils sont outre-ciel, une journée où ils sont sans soucis, sans malheur et n’ont momentanément plus ni faim, ni soif. Mais alors que je rentrais à ma chambre le cœur encore et la tête tout auréolé de toute cette joie, au détour d’une petite rue crasseuse, je vis cette petite fille d’à peine plus de 4 ans en train de tresser les cheveux de sa petite sœur assise sur un cercueil de bois blanc, attendant sagement,que la fête là-bas soit finie pour que quelqu’un vienne pour enterrer leur maman... Dans deux jours il sera là, quittant ses indes chéries pour me rejoindre ici, et je m’y réjouis de le retrouver. Mais aujourd’hui je visite, éblouie, cette île qui dorénavant sera la notre et celle de nos filles.
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