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de mes rêves... à mes ailes...
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1 novembre 2000

traumatisme

 _Alors ? C’était comment ? 

Je hausse les épaules jouant l’indifférence totale.

_ Bof, sans plus, mais ce que je ne supporte pas chez les garçons ce sont leurs mains baladeuses. Pourquoi faut-il toujours qu’ils veuillent nous toucher les seins.

_ Eh les filles regardez !

Dans le gymnase, le silence c’est fait.

Les quatre équipes de filles qui jouaient au basket ont suspendu leurs jeux et les quelques autres filles venues les regarder se sont tues aussi.

Je me lève.

Je trouve décidément les mecs de mon âge de plus en plus immondes. Le groupe des garçons de première est rentré depuis cinq minutes au moins dans leur vestiaire, mais là, ils ont ouvert leur porte deux secondes, juste le temps pour le pousser dehors.

Il faut que je l’aide, mais comment ?

Il est nu, dos à la porte, il cache son entre jambe de ses deux mains.

Quelques filles se mettent à rire et bientôt c’est l’hilarité totale. Je ne peux m’empêcher de rire avec elles. C’est vrai qu’il est ridicule le pauvre. On dirait un petit garçon de primaire. Ses yeux violets scrutent la salle, je sais qui tu cherches, que puis-je faire pour toi ?

Des filles derrière moi commentent:

_ Quand il sera un homme, waouh !

_ Mais enlèves tes mains, voyons !

_ Hou! tu n’as rien à cacher bébé !

J’ai une boule à l’estomac, c’est le mien de bébé.

Il s’est laissé tomber à genoux, il pleure, plié en deux, les mains sur ses oreilles. Je fusille du regard les filles autour de moi . Certaines s’arrêtent, d’autres maintenant se moquent de moi .

Une des deux profs des filles a enlevé son tee-shirt, restant en soutien gorge. Elle le lui enfile de force et le remet sur ses pieds en le soulevant d’un bras, il est si léger, il est si maigre. Pendant quelques instant on a pu voir son sexe, avant que le vêtement le recouvre jusqu’à mi-cuisse. Il n’a pas changé de la dernière fois où je l’ai vu nu, il avait six ans. Il en a treize, ne vieillira-t-il donc jamais ?

C’est fini, il est dans le bureau de la prof, les gradins se vident, je reste seule immobile, j’ai mal pour lui.

Les joueuses rentrent dans leurs vestiaires.

Je t’aime ma puce ! Je t'aime mon bébé.

LN des Landes

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